Le 26/10/2011
Comment protéger ses applications mobiles ?
Le PDG d'une société de développement publie un texte acerbe sur le piratage et l'idée de gratuité
L'habitude de la gratuité aurait entraîné une démocratisation du piratage des applications mobiles, ou tout du moins une indifférence grandissante envers la pratique. Conséquence directe pour les développeurs, une difficulté de plus en plus importante à monétiser leurs créations et à vivre de leur travail.
C'est en substance le point de vue que Joey Flores, PDG d'une société de développement d'applications, expose dans un billet acerbe intitulé « I Think Your App Should Be Free».
Dans ce petit texte, le développeur ne cache pas son exaspération, notamment face au peu de réactivité des plateformes et à l'inadéquation des lois à l'âge du numérique.
Joey Flores raconte comment il voit ses applications payantes téléchargées puis remises à disposition, gratuitement, sur des galeries alternatives. Il avoue également son impuissance face au phénomène. Car même si la plateforme retire l'application volée de son catalogue, celle-ci se retrouve immanquablement sur une autre galerie, et ainsi de suite.
De manière acerbe, Joey Flores souligne que les clients qui ne veulent plus payer sont la source de cette fuite en avant. « Pauvres usagers qui ne savent même pas qu'ils téléchargent quelque chose qu'ils ne devraient pas, je veux dire, qui est capable de comprendre ces lois si peu claires et de savoir quel site est légal pu pas ?.. Pauvres, pauvres utilisateurs ».
Mais le pire pour lui, semble être les arguments des «pirates» qui pensent qu'« ils ne volent pas, ils ne font que distribuer des copies ». Sous-entendu, le code original est toujours la propriété du développeur qui peut le modifier comme il veut.
« N'est-ce pas mieux d'être connu comme l'auteur d'une application sympa et ne pas faire d'argent avec que de se faire quelques billets et de rester inconnu, demandent-ils. Alors vous leur dites que c'est à vous de choisir ; mais ils ne sont pas d'accord », écrit Joey Flores.
Soulignons le, ce texte est très caricatural. Mais au delà de son parti pris, et certains diront même de sa mauvaise foi, il a le mérite de poser des questions fondamentales pour les développeurs. Comment vivre de son travail ? Comment vendre ses applications ? Comment les protéger ?
Et comment faire tout cela si le modèle dominant des marketplaces devient la gratuité, comme l'affirment d'après lui, la majorité des pirates pour qui le copyright fait partie du passé ?
Source : Billet de Joey Flores